Dimanche 13 Avril 2008,
Message de Tiphaine :
Bonjour,
Merci à Pompier Raid Aventures (http://www.pompier-raid-aventure.com/cariboost1/)
et http://acturaid.canalblog.com/) et à Dunes
d'espoir (http://dunespoir.free.fr/) pour cette nouvelle
aventure à Joélette.
Après avoir découvert les joies de ce mode de
transport qui décoiffe à Milly La Forêt, je croyais que nous allions à Meudon La
Forêt. En fait il s'agissait de Meudon et de la terrasse de son Observatoire,
qui surplombe la Capitale.
L'observatoire est le point culminant de la
commune, donc, quel que soit l'endroit par où l'on arrive, il faut monter.
J'ai rejoint en ce dimanche matin Agathe, Léa et
Romain. Mais avec une petite inquiétude sur les fiers coureurs qui allaient
m'accompagner dans le périple des 10 km de la Meudonnaise. Ce n'étaient pas les
duneurs d'espoirs de la dernière fois, mais des pompiers. Quand j'étais petite,
j'avais horreur de leur sirène stridante qui me faisait bondir. Et maintenant,
même si j'ai compris qu'ils sauvent des vies, je sursaute encore un peu.
Alors, courir à toute berzingue et toutes sirènes hurlantes avec ces
sportifs qui raffolent de raids et d'aventures ...
Les pompiers de Raid Aventures ont marié le
rouge de leur camion avec le jaune de Dunes d'espoir et cela a donné un superbe
maillot orange. Impossible de les manquer sur la ligne de départ. Ils se sont
élancés à petite foulée. Normal, après le marathon du bout du Monde en
Joëllette.
Direction l'Observatoire, au bout de l'allée.
Nous avons dit bonjour à la statue de Jules Janssen, astronome français. Sa vie
est une belle source d'inspiration pour surmonter les infirmités. Un accident
survenu dans sa jeunesse le gêne énormément pour marcher, ce qui retarde ses
études. Il obtient pourtant son doctorat ès sciences physiques. Il s'échappe de
Paris assiégé par les Prussiens en ballon afin d'observer une éclipse solaire à
Oran. Après l'Observatoire à Paris, il crée l'Observatoire de Meudon qui reste
l'un des laboratoires de référence pour l'étude du Soleil. À partir de 1888,
malgré son âge et son infirmité, il fait trois fois l'ascension du Mont Blanc
pour y établir un observatoire. Il réussit après de nombreux aléas à faire
installer une lunette de 30 cm au plus près du sommet, à 4 800 m d'altitude,
pour minimiser les perturbations atmosphériques. Cet observatoire resta en place
pendant quinze ans.
Nous longeons la terrasse, qui surplombe la vallée
parisienne, creusée il y a des millions d'années par le Grand fleuve dans le
plateau. Par comparaison, la Seine est un filet d'eau. Après avoir jeté un oeil
sur la tour Eiffel (montée par les pompiers lors d'un précédent raid) et
le dôme des Invalides, nous poursuivons notre chemin. La horde sauvage des
coureurs ne nous a pas encore rattrapés. Le pire, à la course, ce n'est pas le
plat, ce sont les montées et les descentes. 9a commence bien ! Dès les grilles
franchies, nous entamons une descente puis un raidillon. Heureusement, après cet
échauffement, nous arrivons sur le plateau.
Mais amis veulent courir avec les autres Joélettes,
mais font face à un dilemme : la première a filé comme un pet de lièvre
: difficile de les rattraper. La deuxième ressemble - relativement - à la
tortue. Alors nous poursuivons notre route "seuls" dans la marée des premiers
coureurs bipèdes qui nous rattrapent. L'un d'entre eux me tient la main un
moment. Je souris. La route est belle, la Joéllette tangue un peu et je fais des
efforts pour me maintenir. Comme sur un bateau, non seulement le grand air
fatigue, mais également cette recherche permanente d'équilibre. Mais ... que
font-mes camarades ? Au lieu de rester sur le plancher des voitures, un bitume
un peu trop dur, nous empruntons le plancher des biches, plus meuble et doux
pour les pieds. J'éclate de rire. Ils ne s'appellent pas Raide Aventures pour
rien. Si j'insistais un peu, ils ils me feraient monter aux arbres comme un
écureuil.
Le temps passe vite. Nous empruntons le chemin du
retour. Voilà la descente finale. J'espère que les freins sont bons. Ooooh ! Au
lieu de ralentir, je ressens une accélération digne d'un pilote de chasse.
Génial, j'adore les sensations fortes. La ligne d'arrivée se profile, en haut de
la dernière montée. Allez, la foule nous encourage. 49 minutes et 20 secondes. La photo fait foi. Nous sommes en
dessous des 50 minutes ! 12 km/h de moyenne est un bel exploit. par comparaison,
pour un coureur à pied, la barre des 40 minutes soit 15km/h est très
sympa.
Quelques minutes plus tard, Agathe nous rejoint.
Nous sommes hilares, heureuses de partager ce moment privilégié. Ses deux soeurs
profitent d'un baptême en Joëlette. Qu'est ce qui peut bien motiver des coureurs
qui viennent de parcourir 10 km et sont exténués à recommencer ? La joie et le
regard pétillant d'un enfant peut être ?
Encore merci pour ce moment magique qui
nourrit nos joies, nos rêves et nos projets de vie.
A très bientôt
Tiphaine
Message Jérôme :
Comme quoi les Dunes nous dissent toujours la vérité : Pas une course avec les Dunes d'Espoir sans soleil.
Une fois de plus le soleil et la douceur printanières sont venues éclairer le visage de notre petite coureuse Tiphaine.
C'est par ses sourires que Tiphaine a encouragé l'équipe Pompier Raid Aventure tout au long des 10 kilomètres de la Meudonnaise.
Après un départ rapide de la première Joëlette des Dunes, nous avonbs préféré attendre la deuxième pour partager un moment avec eux et profiter de Tiphaine au maximum.
Nous voilà à courir un coup sur la route, un coup dans la forêt.............
Jamais fatigués les Pompiers même une semaine après le Marathon du bout du monde.
L'objectif de la matinée a été atteint : soleil, sourires et partage durant le parcours de la Meudonnaise.
Merci à Tiphaine et son Papa,
Merci aux accompagnatrices pour les encouragements,
Merci à Isabelle pour nous avoir permis de partager un moment avec Tiphaine,
Merci aux coureurs de l'association....
A très bientôt
Jérôme